mardi 7 septembre 2010

On change de crémerie !

Ce blog m'étant inaccessible, je suis allée voir ailleurs et ai trouvé un hébergeur qui fonctionne chez nous. Voici donc le lien vers un nouveau blog : http://douestenorient.canalblog.com/

Même titre, juste pas le même hébergeur.
En prime, des photos dans la colonne de droite ! Ce blog n'a pas encore un aspect qui me convient (aspect du titre, couleurs...) mais j'y travaillerai petit à petit ; ne vous étonnez donc pas des modifications éventuelles en cours de route.

A bientôt !

samedi 4 septembre 2010


Pas glop.

Bon, fallait bien que ça arrive un jour hein... Le petit coup de blues post-euphorie du départ et de la découverte d'un nouveau pays... La faute à quoi ? À qui ? Je me sens déjà suffisamment mauvaise maman en ce moment pour en rajouter en disant que c'est la faute des filles... Leurs disputes incessantes, leurs cris, leurs sollicitations permanentes, leur remue-ménage dans tous les coins de la maison, me sont insupportables depuis des semaines, encore plus ces jours-ci à cause de la fatigue dont je n'arrive pas à me défaire. Mais elles, je pense qu'elles sont juste « comme d'habitude »...
C'est moi qui n'encaisse pas. J'ai beau essayer d'avoir le sourire et de leur proposer des temps de détente (séance maquillage du visage tout à l'heure), je n'y arrive pas. Je me pousse hein... mais je n'y arrive vraiment pas. Je suis donc la maman ronchon et braillarde que je déteste être. Je regarde passer le temps, attendant qu'arrive la journée suivante, et me désespérant que l'école ne reprenne que dans... pfff, beaucoup trop de jours ! Mère indigne, n'est-ce-pas ?
Et pour de vrai, pas pour le fun.

Et puis la faute à... tout en vrac : un appart certes joli et grand mais très sonore, pas très meublé, et surtout loin de tout ; un emploi du temps tout à coup totalement vide, moi qui courais partout jusqu'à il y a encore trois semaines (les copines de la halte-garderie, si vous saviez comme je pense à vous ! alors, ce forum des associations aujourd'hui ? il s'est bien passé ?) ; un ciel tout le temps bleu, une chaleur qui m'écrase et me retire toute énergie ; un grand sentiment de solitude, pas encore vraiment d'amies ici, quelques chouettes personnes avec qui j'apprécie de passer du temps mais... « c'est pas pareil », ici je ne peux pas passer boire un café le matin ou recevoir la marmaille des autres pour le goûter après l'école.
Tout cela viendra plus tard, je le sais bien, et je sais donc aussi (et heureusement) que ce coup de mou ne sera que passager, que plus tard quand je viendrai relire tout ceci, je me dirai « oh je l'avais oublié, ça... » Mais sur le coup, là, c'est vraiment dur. La boule dans la gorge, celle qui fait mal et qui revient à la surface dès que quelqu'un me demande « ça va ? ». LA question à ne pas me poser.

Ce soir, il y a une fête de départ en retraite de quelqu'un de l'ambassade, et nous y sommes conviés ; mais je n'ai aucune envie d'y aller, pas envie de dire que ça va alors que ça ne va pas, pas non plus envie de dire que ça ne va pas... Je suis compliquée, ça, ça ne change pas !
Obstacle supplémentaire : cette fête se déroule en dehors de Damas, dans je ne sais quelle ville du coin, et il faudrait que je conduise de nuit avec cette voiture énorme que je n'ai pas encore le sentiment de maîtriser tout à fait, moi qui déjà en France n'aime pas conduire de nuit, là non, c'est au-dessus de mes forces ; les routes sont très mal éclairées ici, et les gens traversent n'importe comment, bref, je ne suis vraiment pas assez en forme pour faire face à tout ça ce soir.
Olivier travaille, pour remplacer un collègue méchamment blessé depuis hier, et ça va être souvent comme ça. Il faut que j'accepte de passer beaucoup de temps seule avec les filles, ça me file le vertige. Je le savais pourtant, mais là je le vis, et c'est tout à fait autre chose.

Alors qu'est-ce que je pourrais faire pour renverser la vapeur ?
Sortir au club où vont tous les expats ? Certes, on y a passé une chouette journée, les filles se sont éclatées dans la pataugeoire ; mais l'idée de traverser ce no man's land, cette misère énorme, pour aller dans cette oasis de luxe à l'abri des regards, ne me séduit pas du tout, me met vraiment mal à l'aise. J'apprendrai peut-être à passer outre tout ça, mais pour le moment c'est trop présent dans ma tête.
Reprendre un peu mes travaux de couture ? Ah ça, j'adorerais, mais jusqu'ici, pas moyen de trouver une machine, et je n'ai pas fait venir la mienne. J'en rêve pourtant... mais je dois me contenter de mes rêves !
Emmener les filles en balade ? C'est vrai, souvent, « avant », quand j'avais des coups de blues, il suffisait qu'on sorte et qu'on prenne l'air pour que ça aille mieux. Mais ici, les environs ne sont pas tellement attrayants, ça grimpe beaucoup au retour et ça les fatigue d'avance, et la voiture ne leur fait pas envie non plus... ni à moi d'ailleurs.

Je n'ai pas d'autres idées pour le moment. Ca ira mieux demain... peut-être ? On arrivera peut-être à se motiver demain matin pour essayer de trouver la médiathèque jeunesse ; je crois même que je peux y arriver toute seule en voiture. Cela fera peut-être l'objet d'un nouveau billet ici, plus réjouissant j'espère. En attendant, pensées pour tous ceux d'entre vous qui ont repris le chemin de l'école cette semaine, d'un côté du bureau ou de l'autre, élèves ou profs. Il y a ici trois fillettes qui vous envient... et une maman aussi !

(Quant aux commentaires, je les lis tous, même si le blog ne m'est pas accessible ici mais est mis à jour grâce à une complice qui se reconnaîtra ; par contre je n'ai pas réussi à répondre à tout le monde, pardonnez-moi ; je fais de mon mieux)

lundi 23 août 2010

Mercredi 18, on est là !

Je vous écris dans la chaleur de la nuit syrienne, qui se fait sentir malgré la climatisation installée dans pratiquement toutes les pièces de la maison. Elle est bruyante et couvre les bruits de l'extérieur, mais elle est très appréciable et je pense que sans elle on aurait bien du mal à dormir. Notre première nuit ici s'est bien passée, les trois filles ont dormi dans la même chambre après un essai raté pour faire dormir Erell dans sa chambre toute seule, dans son « lit de grande » ; elle a rejoint ses soeurs (qui dormaient déjà), sur un matelas posé au sol, et s'est endormie sans problème ; elle était aussi la première levée ce matin : 8h15. On aurait tous bien dormi davantage mais tant pis, on va récupérer petit à petit de la fatigue du voyage.
Le voyage en avion s'est bien passé puisque nous sommes bien arrivées à bon port, mais ça n'a tout de même pas été de tout repos. Ceux qui connaissent Erell comprendront si je leur dis qu'elle a été... égale à elle-même. Dans un avion, en principe, on se tient tranquille, on lit, on dort, on mange son plateau-repas, on regarde par le hublot... Bon, ça c'est la théorie, et ça concerne surtout les adultes. Les enfants peuvent bouger un peu plus, ne s'intéressent pas forcément au spectacle de la terre vue du ciel, et ont droit à des petits cadeaux avec leur plateau-repas. Notre Erell nationale, elle, a :
 rigolé comme une baleine au décollage des deux avions,
 très vite demandé à se détacher (les hôtesses, elles, étaient encore assises et attachées !),
 décidé qu'être pieds nus c'était beaucoup plus confortable,
 crié à la cantonade, comme à la maison, « j'veux faire cacaaaaaaaa » dans un A320 bondé,
 trouvé que se rouler par terre dans l'allée de l'avion, c'était super drôle,
 trouvé super drôle aussi de se mettre debout sur son siège quand le steward a demandé de s'asseoir et de s'attacher pour cause de turbulences...
Bref, je vous en passe et des meilleures, mais je vous avoue qu'à la fin du voyage, j'étais épuisée comme après un marathon. Comment ça, je n'ai jamais couru de marathon ? Vous êtes vraiment tâtillons.

Yuna, elle, a été sage comme une image, a lu, dessiné, mangé bien tranquillement et de façon très autonome, parlé avec ses voisins, regardé par le hublot... Impeccable. Amélie a été difficile à tenir elle aussi, mais dans un autre genre : barbouillée, mal au ventre, pas d'appétit (même le chocolat de son plateau-repas ne lui a pas donné envie, c'est dire !), plaintive, « j'veux papaaaaaaa », « maman, regarde dehors, l'avion s'est arrêté, on n'avance plus ! »... Tout un programme, elle aussi. Lorsqu'on nous a annoncé la phase de descente, je commençais à me dire que ça ne finirait jamais. L'atterrissage dans un paysage désertique a été très impressionnant. Après avoir survolé la Méditerrannée turquoise et des îles non identifiées, nous nous sommes retrouvées au milieu de nulle part, avons observé des maisons toutes carrées aux toits plats, et par-ci par-là des minarets éclairés par des néons verts. Après un atterrissage toujours impressionnant, nous avons pu rassembler nos affaires (et les filles s'étaient montrées très efficaces pour éparpiller leurs petites choses) et descendre sur la piste ; là, un bus nous a emmenées jusqu'au terminal où nous attendait un papa impatient de retrouver ses trois princesses. Après des retrouvailles intenses et beaucoup de cris de joie des filles (les autres passagers de l'avion étaient très amusés par ce spectacle), il a fallu affronter un souci administratif inattendu et pour le moins éprouvant, sur lequel je ne peux pas m'étendre ici. Nos bagages étaient tous là, des employés de l'aéroport nous ont aidés à les mettre sur des chariots et à les emmener à l'extérieur ; Erell s'est retrouvée assise sur les valises, hilare ! Nous avons pu tout mettre dans la voiture (le 4x4 est donc bien plus grand que notre Scénic !), et quitter l'aéroport. C'est là qu'a commencé notre aventure, et je pèse mes mots, car débarquer à Damas en voiture à 21h en plein ramadan, c'est effectivement toute une aventure. Les routes sont larges et n'ont aucun marquage au sol, on roule comme on veut, comme on peut... Les piétons traversent n'importe où, l'autoroute ne leur fait pas peur. Les gens pique-niquent sur les bords de la route pour rompre le jeûne et traversent les voies, mal éclairées. Nous avons cru renverser une femme que nous n'avons vue qu'au tout dernier moment, mais qui nous avait vus et ne semblait pas du tout effrayée... elle ! Malgré la fatigue, nous sommes allés dîner dans un restaurant situé sur les hauteurs de Damas, sur le mont Qassioun, qui domine la ville entière, immense et éclairée de toutes parts à cette heure-là. Les filles n'ont pas adoré le repas, mais auront sans doute besoin d'un peu de temps pour s'habituer aux saveurs d'ici (cela allait mieux aujourd'hui déjà). Je ne saurais écrire comment s'appelaient les différents plats disposés devant nous, mais je sais au moins qu'il y avait du hoummous, une salade variée, une espèce de crème de poivrons, d'autres plats encore, et surtout de grandes boissons rafraîchissantes à la menthe et au citron ; mais attention, pas du sirop de menthe et de citron ! Non, de grands verres remplis de jus de citron et de menthe fraîche hâchée, ainsi que de la glace pilée : du « polo », comme ils appellent ça ici. Les filles n'ont pas aimé, moi oui ! C'est très rafraîchissant, et cela faisait du bien car il faisait encore 35° à 21h30.

Au lever ce matin, c'était étonnant de découvrir le paysage vu de la maison : nous sommes sur les hauteurs, derrière le mont Qassioun, et en face de la montagne au sommet de laquelle se trouve l'immense palais présidentiel. Plus près de nous, nous avons une belle mosquée, d'où nous avons entendu plusieurs fois aujourd'hui l'appel à la prière. Les montagnes sont comme « pelées », il n'y pousse pas grand chose, tout est couleur ocre, et sans lunettes de soleil, au plus fort de la journée, on ne peut pas regarder très longtemps le paysage, on est vite aveuglé.
La matinée nous a donné l'occasion d'aller voir l'ambassade et de rencontrer les collègues d'Olivier, mais aussi de faire des photos d'identité qui nous serviront pour les papiers encore à faire et les incriptions des filles à l'école ; là encore, Erell a fait des siennes et choper une photo au vol n'a pas été une partie de plaisir ! Mais le photographe y est arrivé (il ne parlait pas anglais, nous pas arabe, mais on a réussi à se comprendre quand même), et nous avons ensuite pris la direction du lycée Charles de Gaulle, où nous n'avons pas pu entrer, il faudra y retourner la semaine prochaine. Je ne l'écris pas à chaque fois, mais chaque trajet en voiture me donne des sueurs froides... Petit passage, en fin de matinée, au centre commercial pour acheter quelques petites choses, mais impossible de manger sur place, c'est le ramadan et tout est fermé, même notre bouteille d'eau à la main était un peu gênante. Nous avons rapporté des plats cuisinés, que les filles ont mangés parce qu'ils se rapprochaient de ce qu'elles connaissent : du poisson et du riz, mais le tout préparé à la syrienne, et pour nous, de la viande et des poivrons avec un riz cuisiné encore différemment. Cet après-midi, nous avons reçu la visite d'un collègue d'Olivier et de sa femme (syrienne), qui m'ont offert un magnifique bouquet de fleurs en signe de bienvenue, et pour les filles des gâteaux très appétissants que nous dégusterons demain. Puis, une fois le grand soleil de la journée un peu descendu, nous avons repris la voiture pour aller visiter la vieille ville de Damas, les souks autour de la citadelle et de la grande mosquée des Omeyyades. Là, nos trois blondinettes ont fait sensation, des gens s'arrêtaient sur notre chemin pour les regarder, les toucher, et les serveurs d'un bar où nous étions attablés ont même sorti les téléphones portables pour les photographier, en particulier Erell, qui a d'abord tenté de jouer les timides mais a vite pris goût au jeu et a sorti ses grands sourires de charmeuse... Dans les souks, les filles se sont extasiées sur les bijoux, les vêtements, les objets en cuir ou en marqueterie, mais aussi les peluches, les poupées et les princesses Disney... Pendant ce temps-là, Olivier et moi repérions des objets que nous verrions bien dans notre maison... Chacun ses centres d'intérêt ! Nous avons aussi fait une rencontre improbable avec un couple de jeunes allemands qui cherchaient la mosquée des Omeyyades : Olivier a préféré les accompagner plutôt que leur expliquer le chemin, et nous voilà partis à parler avec eux, in English of course, à travers des ruelles, pour ensuite leur montrer un restaurant où on mange bien... Après les avoir laissés, nous les avons retrouvés par hasard, attablés dans le bar où Erell a fait sensation. Nous avons enfin repris le chemin de la maison où nous avons pris un bon repas et douché les deux grandes crapouillettes, qui trouvent très drôle, malgré nos remontrances, de faire des glissades sur le carrelage : il faut dire que l'espace particulièrement vaste incite au défoulement, mais la combinaison carrelage glissant + fine pellicule de poussière présente en permanence (du sable, sans doute apporté par le vent) les a fait chuter plus d'une fois et a donné des filles dégoûtantes qui ont adoré la douche à l'eau froide, sans la moindre plainte : au contraire, ça fait du bien !

Voilà pour le récit de ces deux journées, au bout desquelles je pourrais déjà écrire beaucoup de choses sur les impressions qui se bousculent à chaque découverte. Les gens sont adorables, particulièrement courtois et souriants, semblent très flattés que l'on soit venus dans leur pays, sont amoureux de nos filles, mais ont à mon goût le grand défaut de ne pas savoir conduire !

Nous pensons fort à vous tous qui lisez ce blog, et aussi à vous qui êtes venus à l'aéroport hier matin. J'étais stressée et n'ai pas pu profiter de votre présence comme je l'aurais voulu, c'est allé très vite entre notre arrivée à St-Jacques et le décollage de l'avion, et je suis frustrée de n'avoir pu être plus souriante.

Yuna parle beaucoup de Laetitia, Amélie aussi disait hier soir qu'elle était quand même un peu triste de ne pas revoir ses copains bientôt. Mais pas de pleurs, juste des mots pour dire ce qu'elles ressentent. Et elle disent aussi beaucoup qu'elles aiment cet endroit, cette grande maison, ces nouveaux lits, cette nourriture, ces monuments impressionnants... Pour Erell, les drapeaux syriens qui flottent partout sont des drapeaux bretons, et pour Amélie les gâteaux sont un peu comme le Kouign Amann... On rigole de temps en temps, il faudra que je pense à écrire leurs remarques au fur et à mesure, ça vaut son pesant de cacahuètes.

dimanche 15 août 2010

J-2 !!

On y est presque ! Les grosses valises sont bouclées (reste à y faire entrer les médicaments de survie... ça va être chaud), les valises un peu plus petites dans lesquelles je pioche les vêtements des filles pour ces derniers jours seront bouclées demain, les sacs à dos pour le voyage sont prêts aussi, mon gros sac à moi aussi... Le contenu est plutôt hétéroclite, jugez plutôt : portefeuille, passeports, téléphone portable et son chargeur, mouchoirs en papier, pansements, médicament contre la migraine (!!), livres d'école de Yuna, livre "L'enfant expatrié" (que j'ai déjà dévoré), guide du routard Syrie-Jordanie, livre cartonné sur les avions avec des rabats à soulever, pour Erell dont le sac est trop petit pour ce livre, carnets de santé, sucettes, crayons... et j'en passe évidemment. Les filles emportent de quoi lire et dessiner, Yuna a aussi un lecteur MP3 (mais je pense que ce sera à petite dose, notamment parce qu'elle ne se contente jamais d'écouter mais chante aussi à tue-tête et danse frénétiquement... nos voisins dans l'avion auront sans doute déjà assez de raisons de nous détester comme ça) Elles sont impatientes de voir comment c'est dans l'avion, d'avoir des petits cadeaux (il semblerait que sur Air France elles reçoivent des coloriages), et de voir les paysages de tout en haut. Hier elles ont simulé un décollage, en voiture je suis désormais "madame la pilote" et elles sont les passagères, et gare à celle qui voudrait détacher sa ceinture, elle a immédiatement une hôtesse qui la rappelle à l'ordre. Bref, la folie douce s'empare de cette famille et il est temps qu'on y aille !

De son côté, Olivier prépare activement notre arrivée et réceptionne aujourd'hui (inch'allah !) les lits, les matelas... et nos fameux cartons, dont j'espère très fort qu'ils sont toujours au nombre de 30. 284 kilos dans lesquels tient une partie de notre vie : vêtements, linge, mais aussi jouets, livres, photos... Je prie pour que les Playmobils et surtout les albums photos arrivent à bon port.
Je vous redirai ce que ça a donné !

mercredi 11 août 2010

J-6 !!

J-6 avant le grand départ ! Amélie est toute fière de pouvoir montrer avec ses deux mains les jours qu'il nous reste ! "Les cinq doigts d'une main et le pouce de l'autre", comme elle vient de le dire à son papa au téléphone. Son papa nous donnait des nouvelles de nos 30 cartons, qui ont voyagé par avion hier comme prévu mais nous n'en avons eu la confirmation qu'aujourd'hui, ce qui nous a causé une belle frayeur car n'ayant pas de nouvelles, nous pensions qu'ils n'étaient pas arrivés, mais alors où pouvaient-ils bien être ?... Ouf, ils sont à Damas et ne seront livrés que dimanche à la maison, jour où Olivier sera là et pourra les réceptionner. Ca, c'est fait (ou presque).
Ce qui n'est pas encore fait en revanche, c'est la livraison des lits, qu'Olivier a fait fabriquer pour nous et qui devaient arriver hier. Replaçons les choses dans leur contexte : c'est en Syrie que se joue tout cela, et là-bas, la ponctualité semble avoir un sens différent d'ici. Les lits ne sont donc pas arrivés hier bien sûr, n'arriveront pas non plus aujourd'hui, arriveront peut-être dimanche... mais peut-être pas... et dans ce cas, il nous faudra aller squatter ailleurs pour dormir. Squatter... je commence à connaître ce mot, depuis que j'ai quitté la maison en juillet ! J'aurais bien aimé ne pas continuer de pratiquer le "squat" en arrivant mais bon... ne soyons pas défaitistes, attendons dimanche...

Et puis Olivier m'a aussi appris LA nouvelle du jour : à cause du ramadan, qui débute aujourd'hui, et dans la mesure où la très grande majorité des enfants de l'école française sont syriens, la rentrée des classes est repoussée du 2 au... 17 septembre !! Les filles auront donc un mois de vacances en arrivant là-bas ! (ça va me laisser le temps de trouver où on achète les fournitures)

Je termine en vous remerciant pour vos commentaires qui me font super plaisir à chaque fois. Je n'ai pas pris le temps de répondre à tous, j'espère pouvoir le faire davantage par la suite. Mais je les lis et les apprécie tous ! A bientôt !

mercredi 4 août 2010

Vite fait

Pour ceux qui se demanderaient si tout va bien, un petit message rapidou : oui, ça va, malgré une situation pas évidente à vivre, pas de domicile fixe... mais pas à la rue non plus, heureusement ! Encore pas mal de choses à trier, et des fillettes un peu déboussolées à câliner. Et puis des événements douloureux à vivre, à cause d'une saleté de maladie qui a eu le dernier mot.

Des nouvelles d'Olivier, qui n'a toujours pas accès à ce blog mais pourra vous répondre si vous lui envoyez un petit mail : il va bien, continue de trouver les gens attachants, chaleureux... En parlant de chaleur, 50°C et plus, ça vous parle ? et une clim en panne à l'ambassade... charmant... Mais il supporte tant bien que mal et a hâte qu'on arrive. J-13 !!

mardi 27 juillet 2010

Mission accomplie

Non non, je ne suis pas perdue au fond d'un carton, je suis là ! Encore pas mal occupée mais bien là. La maison a bien été vidée à temps, pour vendredi soir 20h c'était plié. Il ne me restait plus qu'à lâcher les vannes et craquer un bon coup, réaliser que cette fois on y était, je quittais ma maison, mon quartier, mes voisins-amis, pour partir vers de nouvelles aventures. Et mon chat, aussi ; ne l'oublions pas, le pauvre : il est tout perdu ! Il va devoir trouver ses marques lui aussi, s'habituer à ne plus être nourri par les mêmes personnes. Mais il va pouvoir continuer à s'adonner à un de ses passe-temps favoris : chasser les souris ;-)
Mission accomplie, donc, et je n'y serais pas arrivée seule. Véro, Fred, Isa, Nico, Anthony, Marie-Thé, Jo, Samuel, Stéphane, Solène, Alain, et ceux que j'oublie peut-être (signalez-le moi !) : un immense MERCI pour toute votre aide, vos encouragements, votre bienveillance toujours présente.
Victime collatérale de tout ce travail : mon dos, qui a gentiment attendu la fin de tout ce chantier pour déclarer forfait et m'obliger à m'en occuper. Ca passera !
Me voilà donc plus ou moins SDF avec mes trois poulettes, mais nous ne sommes pas pour autant à la rue : une grande maison bien chaleureuse nous accueille et nous faisons aussi quelques allers-retours vers le Finistère... Ca va plutôt bien.
Plus que trois semaines avant notre envol : on tient le bon bout !

Quelques nouvelles d'Olivier : à part un second dégât des eaux en un mois, il va bien et est toujours aussi enchanté par l'accueil des gens là-bas. Pourvu que ça dure !

EDIT : j'ai oublié du monde dans mes remerciements !! Papa, qui a donné un sacré coup de pouce à tout ça en venant charger plein de choses à la maison et en gardant Yuna et Amélie ; Maman, Manu et Muriel, qui se sont occupées des filles (et je crois que ça n'a pas été de tout repos...) ; Régine, qui a pris Yuna en résidence et l'a même rhabillée ! ; Gwen aussi, qui est passée donner un petit coup de main alors qu'elle avait elle-même beaucoup à faire et qui maintenant doit être impatiente que la maison soit totalement habitable, sans bâches et rouleaux de peinture dans le salon ! Si j'en oublie d'autres, dites-le moi. Finalement vous avez tous contribué à m'aider ces derniers temps, d'une façon ou d'une autre ;-) Alors M-E-R-C-I !!